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Jane Eyre est une enfant orpheline , elle est recueillie par Mr Reed le frère de sa mère qui s'engage à l'élever comme sa propre fille. malheureusement, celui-ci décède à son tour laissant Jane avec sa femme et ses enfants. Cette dernière a promis à son mari de considérer Jane comme sa propre fille.
Malheureusement, Madame Reed, n'aime pas Jane et la place dans une pension.
Elle passera 8 années dans ce pensionnat très stricte, 6 comme élève et 2 comme enseignante, ces années de pensionnat sont adoucies par l'amitié de la directrice. Mais quand cette dernière se marie et quitte la pension, Jane ne veut pas rester et passe une annonce pour chercher une nouvelle place.
Elle reçoit une offre, cette proposition qu'elle va accepter , bouleversera sa vie...
Tout d'abord, n'ayant en ce moment, pas beaucoup de temps pour lire, j'ai commencé par la version de la "bibliothèque verte" de 1968... Mais j'étais intriguée par la disparition de toutes ces pages ! de 633 pages dans l'édition "le livre de poche" on passe à 256 dans cette version !
J'ai comparé, autant dire que j'ai vite abandonné la bibliothèque verte, aucun intérêt, toutes les descriptions sont supprimées, les tournures de phrases simplifiées. Ce qui m'a plu dans cette lecture, c'est justement le détail de chaque scène , de chaque situation. Avec la bibliothèque verte j'avais l'impression de lire une juxtaposition d'histoires sans lien entre elles.
Pour exemple, voici deux extraits du même passage dans les deux éditions, les réflexions de Jane dans la bibliothèque verte sont réduites à une seule phrase (en bas de page)
Alors que dans le livre de poche, deux pages ne suffisent pas à nous détailler ce que Jane ressens.
Ce qui fait la beauté de cette histoire , ce sont les mots, les descriptions des émotions, les retirer n'a pas de sens, même si "la bibliothèque verte" était destinée aux jeunes lecteurs.
J'ai donc repris le pavé de 633 pages, que j'ai dévoré ! Je l'avais déjà lu, il y a trèèèès longtemps, je me souvenais avoir aimé cette histoire. Jane petite fille pauvre au fort caractère qui grâce à son travail se fera une place dans la société, lorsqu'elle tombe amoureuse d'un homme qui est son employeur, elle pense impossible que ce soit réciproque, elle doute, se questionne, voit des signes que cet amour est partagé mais non, c'est impossible, elle rêve, elle se fait des idées.
Elle aime cet homme, mais jusqu'à la veille du mariage, Elle a comme une prémonition, elle a peur, quelque chose ou quelqu'un va briser son bonheur, elle le sent au plus profond de son cœur.
C'est pendant le mariage, à la célèbre phrase "si quelqu'un s'oppose à cette union qu'il parle", que le bonheur de Jane se brise.
Jane , décide de s'enfuir, par convenance, , elle fuit. Jane aime toujours Rochester, Rochester est fou d'elle, mais elle pense que ce n'est plus possible.
Ce n'est que quelques années plus tard, alors qu'elle a trouvé refuge (par hasard !!) chez des cousins , qu'elle a de nouveau une prémonition, ou plutôt elle entend Rochester l'appeler, elle est certaine, elle n'entend pas des voix iréelles , c'est lui ! elle lui répond aussi fort qu'elle le peut et retourne au château Thornfield , ce qu'elle découvre est bien triste, mais rien ne peut briser la destinée de Jane et Rochester.
J'aime toujours cette histoire romantique, le style de Charlotte Bronté. La façon de penser, la droiture, le courage de Jane. Rochester, au début de l'histoire , je le trouve vraiment bourru, mal poli, mais c'est une façade. Le malheur qui le frappe n'est d'aucune façon sa faute, sa seule erreur est sans doute de n'avoir rien dit à Jane, mais il avait peur de la perdre et c'est ce qui serait arrivé.
Je suis ravie d'avoir re-découvert ce livre grâce au challenge "je re-lis des classiques" de Blandine et Nathalie, le thème de Janvier était les sœurs Brontë, j'ai d'ailleurs l'intention de lire "les hauts de Hurlevent" d'Emily Brontë.
Charlotte Brontë doit "avoir une dent" contre les français, plusieurs allusions "anti-Français" au cours du livre mais celle qui m'a frappée et fait sourire c'est celle-çi :
En grandissant, une solide éducation anglaise corrigea dans une large mesure les défauts qu'elle tenait de son origine française
Ce livre entre dans la catégorie "prénom" du petit bac d'Enna