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Stupeur et tremblements, Amélie Nothomb

Au mois d'avril nous voyageons donc au Japon avec Hilde et Lou.

Le mois du japon

 

Je vais essayer de participer aux rendez-vous hebdomadaires :

Mercredi 4, 11, 18 et 25 avril : Manga

- Vendredi 6, 13, 20 et 27 avril : Séance cinéma / Série

- Samedi 7, 14, 21 et 28 avril : Album jeunesse avec le challenge Je lis aussi des albums

- Dimanche 1, 8, 15, 22 et 29 : Délices du Japon  avec les gourmandises.

Ainsi qu'aux rendez-vous ponctuels suivants :

Le 03 avril : Amélie Nothomb

Le 10 avril : journée 100 % zen

Le 12  avril : journée du chat nippon

Le 23  avril : rendez-vous historique

 

Pour la journée Amélie Nothomb, j'ai choisi de lire "stupeurs et tremblements" :

stupeurs et tremblements, le mois du Japon, Amélie Nothomb

Sorti en 1999, ce livre a obtenu le grand prix de l'académie française (ex aequo avec Anielka de François Taillandé), c'est le 8eme roman d'Amélie Nothomb.

STUPEURS ET TREMBLEMENTS, Amélie Nothomb, le mois du japon

C'est le 1er livre d'Amélie Nothomb que je lis, je n'avais jamais eu la curiosité de découvrir son univers. Voilà c'est chose faite, très vite lu,  on y découvre le monde du travail japonais, très hiérarchisé, très cruel et violent.

La narratrice est embauchée dans une grande firme, pour accomplir quel travail ? on ne sait pas, elle-même non plus d'ailleurs puisque dès le début de l'histoire , elle n'a aucune tâche à accomplir, ou plutôt une seule tâche, apporter le café ou le thé à tous ses supérieurs, à tout le monde puisqu'elle est tout en bas de l'échelle. Mais sa nature n'est pas d'attendre et de regarder le temps passer.

. Elle essaie d'être parfaite : 1ere erreur : une occidentale ne doit pas comprendre le japonais, ni connaître les coutumes, Une occidentale ne peut pas être Japonaise.

2eme erreur : elle essaie de se rendre utile, en distribuant le courrier, trop d'initiatives, elle est en bas de l'échelle, ça lui est interdit.  Pour la punir, son chef lui donne une tâche stupide, faire et refaire des photocopies qu'ils jugent mal faites, elle doit recommencer encore et encore...

3eme erreur : elle fait son travail, ce qu'elle a appris, elle le fait parfaitement, erreur ! ce n'est pas son chef qui lui a demandé mais le chef d'un autre service.... On ne mélange pas les cases.

Quoi qu'elle fasse, ce n'est pas bien;

Les brimades vont crescendo, elle finit par nettoyer les toilettes, en veillant à ce qu'il y ait toujours du papier, après 7 mois de cette humiliation, c'est elle qui se propose à un nouveau poste : le ramassage des ordures...

A la fin de son contrat, elle demande à ce qu'il ne soit pas renouvelé, elle n'en est pas digne, elle suit les codes japonais, toujours se rabaisser... Mais l'honneur est sauf, elle est allée au bout de ce contrat.

Je pensais qu'Amélie Nothomb aimait le Japon et les japonais mais à la lecture de ce livre, je me rends compte que si elle aime le Japon (de son enfance) elle n'en aime pas le peuple et ses coutumes. Elle n'a pas tort, tout est fait pour casser l'employé, chacun est dans une case et ne doit pas en sortir.

Elle évoque aussi le sort des femmes, si elles ne sont pas mariées ou si elles n'ont pas  réussi à monter les échelons au travail,  avant 25 ans, elles ont ratées leur vie. La femme japonaise  a beaucoup de devoirs et une vie faite d'exigences pour être honorable. C'est cet extrait que j'ai choisi de partager :

Est-ce que j'ai aimé la lecture de ce livre ?

Pas vraiment. J'ai trouvé absurde cet entêtement de la narratrice à vouloir rester dans cette firme alors qu'aucun travail ne lui était confié, rester et subir toutes ses brimades. Elle le dit elle-même qu'elle aurait pu partir, mais si elle était partie avant la fin de son contrat, elle perdait tout honneur. Mais puisqu'à la fin elle rentre en Belgique, qui se serait préoccupée de son honneur nippon ?

Je ne sais pas si c'est la vérité, mais j'ai du mal à comprendre,  elle a été embauchée pour quoi ? Payée à ne rien faire ? Une grande firme peut se permettre ça ? Ou alors elle devait attendre qu'on lui confie  une tâche quand elle aurait enfin su distribuer le café comme il faut ? sans faire preuve d'aucune initiative ? Oui c'est sans doute ça, le travailleur japonais n'est pas un humain mais une machine programmée par son supérieur qui lui-même est programmé par un supérieur, jusqu'au supérieur en chef qui,  on s'en rend compte, ne peut pas changer (toujours à cause de l'honneur) les décisions prises aux étages inférieurs.

On découvre également que les japonais n'ont pas une grande estime des occidentaux, c'était le 1er handicap d'Amélie.

Je comprends que le ton est sarcastique et se veut humoristique, mais à aucun moment je n'ai souri. Ce livre m'a déçue des japonais finalement. J'essaierai tout de même de lire "ni d'Eve ni d'Adam" parce que dans "stupeurs et tremblements" elle nous parle seulement du monde du travail, j'aimerai découvrir sa vie plus personnelle et les us et coutumes des japonais lorsqu'ils ne sont plus conditionnés dans leur entreprise.

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N
Pour ma 1e lecture, j'avais choisi "ni d'Eve, ni d'Adam", un bon choix. J'hésite un peu pour celui-ci...
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I
Non, faut pas s'arrêter à mon avis, on partagera nos opinions comme ça, Je dirai ce que j'ai pensé de "ni d'Eve ni d'Adam" dès que je l'ai lu.
R
et bin didonc tout un livre...oui cela m'aurait enerve et pas sure de vouloir le lire maintenant..le Japon reste une societe assez dur quand meme.....en tout cas je passe
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I
Non, j'aimerai bien avoir ton point de vue, histoires de partager nos idées, j'essaie de trouver rapidement "ni d'Eve ni d'Adam" pour découvrir plus la façon de vivre des japonais et aussi découvrir plus Amélie Nothomb.
L
J'avais complètement abandonné Nothomb avant de lire "Ni d'Eve ni d'Adam" la semaine dernière puis de dévorer celui-ci, que j'ai bien aimé pour ma part. Finalement je suis contente d'avoir commencé par le roman autobiographique publié en second, car cela m'a aidé à comprendre la démarche de la jeune Amélie dans cette entreprise. Dans l'autre roman, c'est le versant personnel de son histoire à la même époque que l'on découvre. On sent son attachement profond pour ce pays dont elle se sent déracinée et cette folle envie de s'intégrer. Du coup sa démarche dans le monde du travail, en acceptant les codes de la société comme n'importe quel Japonais le ferait, me semble logique, même si elle pousse l'expérience à l'extrême. On retrouve aussi cette dualité Occident-Orient avec cette bonne connaissance de la langue et de la culture mais à côté de ça, un oeil toujours critique et des faux-pas montrant qu'au font, elle est plus éloignée de cette culture japonaise qu'elle ne le prétend. Je te recommande "Ni d'Eve ni d'Adam" où elle parle de son histoire avec le jeune Rinri, j'espère que tu aimeras bien :)
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I
Je suis contente de participer au rendez-vous "Amélie Nothomb", parce que si j'ai moyennement aimé "stupeur et tremblements" j'ai hâte de découvrir "ni d'Eve ni d'Adam" et ses autres livres pour me faire une opinion.
B
J'aime beaucoup l'univers d'Amélie Nothomb et j'ai adoré "Ni d'Eve ni d'Adam" mais n'ai pas encore lu celui que tu présentes.<br /> Je pense qu'Amélie aurait voulu être japonaise et qu'il était important pour elle d'aller jusqu'au bout par estime plus que par fierté personnelle. Et ainsi, on ne peut lui faire aucun reproche, ni elle même.
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B
Tout à fait! Et c'est sans compter tous ses autres romans, non autobiographiques^^
I
Oui, c'etait son rêve d'intégrer une grande firme japonaise, elle a tout fait pour être acceptée, sa deception a du être terrible, d'ou le ton du roman je pense. <br /> Je ne m'arrête pas à cette 1ere lecture, je ne peux pas juger "le cas Amelie" en ayant lu un seul livre, j'ai hâte d'en lire d'autres pour me faire mon opinion. C'est ça que j'aime avec ces rendez-vous, la découverte d'autres univers, vers lesquels on irait pas forcément.