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"Qu'est-ce que t'as ? demande Tommasino. Ils te manquent déjà ?"
Sans répondre, je me tourne de l'autre côté et fais semblant de dormir.
C'est normal, il continue. On est coupés en deux, maintenant."
Naples, 1946. Amerigo quitte son quartier pour monter dans un train. Avec des milliers d’autres enfants du Sud, il traversera toute la péninsule et passera quelques mois dans une famille du Nord : une initiative du parti communiste vouée à arracher les plus jeunes à la misère après le dernier conflit mondial.Loin de ses repères, de sa mère Antonietta et des ruelles de Naples, Amerigo découvre une autre vie. Déchiré entre l’amour maternel et sa famille d’adoption, quel chemin choisira-t-il ?
Mon avis : Coup de coeur, j'ai dévoré ce livre en deux soirs. Une nouvelle fois je ne connaissais cette partie de l'histoire de l'Italie.
Le train du bonheur est le train qui emmène, en 1946, les enfants pauvres du sud, dans le nord, dans des familles volontaires, moins touchées par la pauvreté.
Il faut un grand courage aux mères pour laisser partir leurs enfants, qui sont terrorisés. Ils quittent tout ce qu'ils ont connu jusque là, pour l'inconnu. Des rumeurs circulent selon lesquelles le parti communiste expédie les enfants en Sibérie, qu'on va leur couper les mains ou la langue.
Puis ils découvrent chacun leur nouvelle famille, ils sont attendus, choyés comme un membre à part entière de la famille.
Quitter leur mère a été un déchirement mais quitter quelques mois plus tard, la famille d'adoption en est un aussi.
Certains enfants sont restés dans le nord dans leur nouvelle famille, d'autres ont réussis à garder le lien avec les deux familles, d'autres n'ont pas eu cette chance et sont retournés à leur pauvreté.
Amerigo nous raconte son histoire avec ses mots, sa vision d'enfant. Avant de partir dans le nord, il ne connaissait rien, lui, sa quête de chaque jour c'était de ramasser des chiffons pour les vendre.
Lorsqu'il découvre ce que le futur peut lui offrir grâce à ses "parents" du nord, sa vie sera bouleversée à jamais.
Je défais la ficelle, j'ouvre tout doucement le paquet et je reste bouche bée : c'est un violon ! un vrai violon !
C'est moi qui l'ai fabriqué, de mes mains, rien que pour toi. C'est un demi. J'y ai travailé tous les soirs.
Mais je ne sais pas en jouer...
Un de mes clients, Serafini, est professeur de musique. Il te donnera des cours. Comment tu dis déjà ? Personne ne naît la science en infusion.
Ce violon changera la destinée d'Amerigo...
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Challenge Italie avec Eimelle
Son avis : Le train des enfants