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J'ai découvert Anne Perry grâce à ses courts romans de Noël : Le corbeau de Noël, La fiançée de Noël.
Syl, grande fan d'Anne Perry, m'a aussi donné envie de découvrir ses romans.
Anne Perry est né à Londres en 1938 et est décédée en 2023, elle a écrit principalement des romans policiers en séries :
"Un deuil dangereux" fait partie de la série Monk, c'est le tome 2 de cette série. Je prends donc le train en marche. Monk a perdu la mémoire dans le premier livre de la série, "un étranger dans le miroir" il a également rencontré Hester, infirmière lors de la guerre de Crimée et l'avocat Rathbone.
Dans ce tome 2 , en continuité on assiste au procès du tueur présumé de la première enquête.
En décembre 1856, un crime est commis à LOndres, Queen Ann street...
Bien à l'abri dans leur belle demeure de Queen Anne Street, jamais les Moidore n'avaient connu le scandale. Lorsqu'ils retrouvent leur fille poignardée dans son lit, la famille est anéantie. L'inspecteur Monk est sommé de retrouver le coupable au plus vite, en dépit de l'hostilité de ses supérieurs et des séquelles de son amnésie. À lui de savoir décrypter les silences…
Mon avis : J'ai aimé cette lecture, la vie d'une maison bourgeoise y est si bien détaillée, l'apparence qui prime chez les bourgeois , les domestiques invisibles mais indispensables, la place des femmes, riches ou pauvres, elles subissent le même sort.
L'hopital aussi y est abordé, les certitudes des anciens medecins refusant les progrès , les découvertes en hygiène, en médecine, le refus de se faire commander par une femme : une infirmière est juste bonne à vider les pots de chambre...
Et bien d'autres choses qui rythmaient la vie Londonienne à l'époque Victorienne.
L'enquête policière est bien difficile pour Monk qui doit agir vite mais sans précipitation, tout porte à croire que la jeune femme a été tuée pour ses bijoux par un voleur qui aurait pénétré dans la maison par la fenêtre ouverte.... Bien trop évident tout ça et surtout ça arrangerait tout le monde que ce soit un voyou le coupable, imaginez ! dans le beau monde il n'y a évidemment pas de meurtrier, ça n'existe pas un méchant riche !
Concernant l'enquête en elle-même, avec les faits que l'auteur nous a exposé , j'ai eu une idée du ou des meurtriers mais je n'ai pas réussi à aller au bout de mon raisonnement, et finalement tout est dans le titre....
A cette époque là, les tueurs étaient tranquilles : pas de police scientifique, pas de médecin légiste ou si peu, du sang de cochon peut passer pour du sang humain. Pas d'empreintes, ah oui vraiment les meurtriers avaient la belle vie, il fallait vraiment le talent des enquêteurs pour démêler le faux du vrai, et dans cette enquête ce n'est pas le policier Monk qui élucide le mystère mais l'infirmière Hester...
J'ai relevé un passage gourmand pour le challenge "des livres et des écrans en cuisine" de Bidib et Fondant grignote, challenge qui consiste à relever des passages gourmands dans nos lectures.
Esther est très mal à l'aise dans cette maison si bien chauffée mais où il fait si froid. Et pourtant elle n'a jamais aussi bien mangé de toute sa vie !
Esther n'avait jamais goûté nourriture aussi délicieuse. Qui plus est, tout est servi à profusion. Il y avait de la viande, du poisson d'eau douce et du poissonde mer, du gibier, de la volaille, des huîtres, de la langouste, de la venaison, du civet de lièvre, des toutes, des pâtisseries, des fruits, des gâteaux, des tartes et des flans, du pudding et des crèmes. Et il arrivait souvent aux domestiques de bénéficier des reliefs de repas rapportés de la salle à manger, en plus des plats cuisinés spécialement pour eux.