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Je vous emmène aujourd'hui au Bec Hellouin, petit village de l'eure. Outre les maisons à colombages, on peut y découvrir l'abbaye Notre dame fondée au XIe siècle et toujours en activité grâce à une communauté de moines Bénédictins , ils fabriquent des bougies et des céramiques qu'ils proposent à la vente.
Hellouin provient du nom du chevalier Herluin, en 1034, il est frappé par la grâce et choisi de se retirer de la cour princière et se réfugie dans une petite vallée ou coule un ruisseau... Le Bec.
Le Bec
Cet exil attire des vocations, cet endroit deviendra un grand lieu spirituel et une école réputée.
C'est Anselme, futur archevêque de Cantorbery , ancien élève de l'école du Bec qui rendra le lieu célèbre à travers le monde.
Au fil des siècles, des guerres, des conflits, du concordat, l'abbaye souffrira énormément.
Puis en 1901, elle est affectée au ministère de la guerre, en 1948 au ministère de l'éducation en charge des monuments historiques. Une association de sauvegarde est crée et dès 1948, une congrégation de moines Bénédictins est de retour.
Depuis elle est en continuelle restauration.
L'église abbatiale, refectoire du XVIIIe transformé en 1959. l'ancienne église ayant complètement disparue en 1809. L'abbé Herluin repose dans un sarcophage en haut de la nef de cette église.
On termine la balade avec l'église paroissiale, Saint Thomas, d'où proviennent les couleurs chaudes de la première photo.
Cette église a subi deux incendies : en 1263, elle brûle ainsi que le village en entier. En 1417 , pendant la guerre de 100 ans, l'abbé applique la politique de la terre brulée et incendie l'église et le village afin d'arrêter les troupes anglaises.
L'église est reconstruite une 2eme fois, elle a ensuite été de nombreuses fois remaniée.
En 1944, deux bombes détruisent ses vitraux.
Les vitraux actuels datent de 1959, ils sont l'oeuvre du père Couturier, directeur de l'art sacré Bénédictin et de mademoiselle Lacamps, maître verrier.