Mille petits Poucets , Yann Autret, illustrations Sylvie Serprix
4eme de couverture : Vous connaissez l'histoire du petit poucet ?
Vous n'êtes pas les seuls.
Alors… Que se passe-t-il quand des parents qui connaissent l'histoire du petit poucet essaient de perdre des enfants qui connaissent l'histoire du petit Poucet ?
Ca donne… "Mille petits poucet", et une joyeuse famille recomposée !
Comme dans le conte original, nous avons une famille, pauvre, une maman méchante et un papa doux…
La mère ne veut plus de ses enfants, ils mangent trop, font trop de bruits, elle envisage plusieurs possibilité pour s'en débarrasser, mais son gentil mari à chaque proposition lui dit que c'est interdit :
- Les noyer, comme des petits chats ?
- C'est interdit.
- Les vendre ?
- C'est interdit.
- Les mettre à la poubelle ?
Tout était interdit.
Mais un jour que le doux papa lit l'histoire du petit poucet à ses enfants, la mère entend et se dit que c'est LA solution ! Les perdre dans la forêt...
Oui, mais voilà, tout ne se passe pas comme prévu, les enfants qui connaissent eux aussi ce conte sont très méfiants et le papa qui a la lourde de charge de les perdre revient non seulement avec ses enfants mais avec d'autres que d'autres parents ont abandonné !
A chaque promenade dans les bois, la famille s'agrandit
Exaspérée par ce déferlement d'enfants, la méchante mère décide d'accompagner son mari, qu'elle pense incapable… Ce jour-là il recueille sa moisson d'enfants mais il perd malencontreusement sa femme dans la forêt profonde, il la chercha un petit peu mais y renonça très vite sans avoir beaucoup de chagrin de l'avoir perdue.
Par habitude, il continua ses tentatives d'abandons, et revenait avec toujours plus d'enfants…Puis un jour :
"il croisa une promeneuse, qui aimait les enfants et les hommes doux !"
Que croyez-vous qu'elle fit ?
Elle le demanda en mariage"
J'ai beaucoup aimé cet album, ce papa qui attire les enfants comme des aimants, la méchante mère qui se perd et la rencontre amoureuse . Ils forment tous une jolie famille, ils sont toujours très pauvres mais plus heureux que jamais grâce à tout cet amour.
Les illustrations sont également très jolies, très expressives.
En conclusion, voici la moralité de l'histoire :
"Ne rasez pas les forêts
Elles sont pleines d'enfants
On peut perdre les méchants
Et cueillir des farfadets
Les promeneuses y rêvassent
De cet homme doux qui passe
De ces dix mille petits poucets
Courant sous les futaies
On peut sans fortune
Aimer ses enfants
Les chérir chacun chacune
Laissez passer le bon géant
Les familles se recomposent
Les marmots éclosent
Toujours la vie renaît
A l'ombre des forêts"
