Photos, Normandie, Lectures, Cuisine
4eme de couverture :
Un amour interdit, une terrible trahison, une agression d'une sauvagerie inouïe dans le Mississippi des années 1940. Dans la lignée d'un Faulkner, un roman d'une puissance étonnante qui nous plonge dans la brutalité et les contradictions du Vieux Sud. Lorsqu'elle découvre la ferme que son mari, Henry, vient d'acquérir, Laura McAllan comprend qu'elle n'y sera jamais heureuse. Pourtant, en épouse et mère dévouée, elle s'efforce d'élever leurs deux fillettes, sous l'oeil haineux de son beau-père, membre du Ku Klux Klan. Alors que les McAllan luttent pour tirer profit d'une terre peu fertile, deux soldats rentrent du front : Jamie, le jeune frère d'Henry, aussi séduisant et sensible que son aîné est taciturne et renfermé. Et soudain, Laura se sent renaître... Ronsel Jackson, le fils des métayers, un descendant d'esclaves qui, pendant quatre ans, s'est permis de croire qu'il était un homme. Mais le Sud va se charger de lui rappeler qu'il n'est qu'un nègre...
"Mississippi" est un roman choral, tour à tour les personnages nous décrivent leurs visions des faits, ce qu'ils ont compris des évènements.
Henri et Laura, fermiers blancs, Florence et Hap, leurs métayer noirs, Roncel-Jackson leur fils, et Jamie le frère de Henry, nous racontent chacun leur tour, ce qu'ils ont vu, ce qu'ils ont vécu, ce qu'ils ont compris, mais à chacun il manque un détail qui explique tout, seul le lecteur a toutes les cartes en main pour comprendre.
Plusieurs thèmes sont abordés, mais le plus important est le racisme, la dure vie des noirs, libres mais qui n'ont finalement aucun droit…
Lorsqu'on raconte un évènement il est toujours difficile de savoir par où commencer, voici un extrait, où Laura essaie de trouver les origines du drame.
… En vertu de la même logique, mon beau-père a été tué parce que je ne suis pas une beauté. Voilà un début possible. Il y en a d'autres : Parce qu'en 1927 Henry a sauvé Jamie de la noyade durant la grande crue du Mississippi. Parce que Pappy a vendu les terres qui auraient dû revenir à Henry. Parce que Jamie a effectué trop de raids aériens durant la guerre. Parce qu'un Noir nommé Ronsel-Jackson était un individu trop brillant. Parce qu'un homme a négligé sa femme, qu'un père a trahi son fils et qu'une mère a exercé sa vengeance. Je présume qu'un début dépend de celui qui raconte. Il est certain que les autres commenceraient à un autre moment, et n'empêche qu'au final ils se retrouveraient au même point.
Finalement, Laura choisi de commencer et finir son récit par l'amour ::
La vérité n'est pas si simple. Il se peut que la mort soit inévitable, pas l'amour. Pour l'amour il faut choisir. Je vais commencer par ça. Par l'amour.
Et j'aurai beau toujours regretter d'avoir eu mon fils au prix d'une telle souffrance pour le sien, je ne regrettrai pas de l'avoir eu. Mon amour ne me le permettra pas.
Je vais terminer là-dessus. Sur l'amour.
J'ai beaucoup aimé cette lecture, bien que ce soit un roman douloureux, tant de gens souffrent à cause de la bêtise humaine.
J'aime également le dernier chapitre, qui laisse la porte ouverte a une fin ou plutôt au début d'une nouvelle vie pour Ronsel Jackson.
Ce chapitre est écrit au conditionnel avec beaucoup de si. Je choisis de croire à l'optimisme et que le conditionnel se transforme en futur.
C'est le dénouement que nous voulons, vous comme moi. Je vous accorde que c'est peu probable, mais c'est possible. S'il bosse suffisamment dur et prie suffisamment fort. S'il est aussi têtu que chanceux. S'il est vraiment brillant.
"african-american history month challenge" avec Enna
Ce livre entre dans la catégorie "lieu" du petit bac d'Enna
Présentation et Tableau récapitulatif ici